24 octobre 2013

Nous avons visité le fort d'Eben-Emael : un patrimoine exceptionnel !

Il y a quelques semaines, nous avons passé un excellent moment en visitant le fort d'Eben-Emael. Autant vous le dire tout de suite : nous avons adoré.

Ce fort datant de la deuxième guerre mondiale, situé non loin de Liège (Belgique), est particulièrement étendu (5 km de longueur et près d'1 km2 de surface). Il faisait partie d'un réseau destiné à stopper net l'avancée allemande. Armé de nombreux canons de 75mm (et de certains de 120mm), il n'aura finalement tenu qu'une trentaine d'heures.

En effet, 10 mai 1940, des parachutistes allemands se posent en planeurs sur le fort, l'aveuglent très rapidement et forcent la reddition. Ils utilisent abondamment une nouvelle arme pour l'époque : la charge creuse.

L'entrée dans le complexe se fait par le portail ci-dessus. Vous distinguez un canon sur la gauche de la photo. Ci-dessous le même vu du côté des défenseurs.


La visite du complexe prend au minimum trois bonnes heures. Elle se réalise toujours accompagnée d'un guide. Et c'est là que cela devient passionnant! Il débute sa présentation avec quelques diapositives pour contextualiser le fort et son fonctionnement ainsi que le déroulement de l'attaque. S'en suit une ballade aux commentaires très vivants dans le dédale des couloirs.


Ci-dessus, l'entrée vers un position d'artillerie. 
Ci-dessous, certaines pièces -comme ce dortoir - ont été complètement réaménagées. La collection d'uniformes et de matériels de la campagne de Belgique est bien supérieure à celle du musée de l'armée.

 

Si il semble avéré que les assaillants ont bénéficié de sabotages réalisés par des complices, la prise de fort est cependant le fruit de nombreux échecs :
  • Pièces principales d'artillerie (120mm) dépendant d'un commandement externe... dont les lignes de communications sont coupées;
  • Surface du fort ni minée, ni protégée et transforme le terrain de football en magnifique piste atterrissages... scénario prédit par des visiteurs peu avant la guerre (!);
  • Batteries d'artilleries "aveugles" une fois les quelques postes d'observations neutralisés;
  • Couloirs en lignes droites qui favorisent l'attaquant au détriment du défenseur;
  • Casernement d’appelés fraîchement incorporés en maque total d’entraînement;
  • ...

Ci-dessus, une pièce destinée à la filtration de l'air du fort (celui-ci était en surpression afin d'expulser la fumée et les gaz hors des chambres de tirs). Vous remarquez les emplacement des cartouches de charbon actif au sol. 

Vous l'aurez compris, nous vous recommandons vivement la visite du fort. Nous avions choisi la visite "classique", mais d'autres parcours sont disponibles, notamment plus "techniques" détaillant le fonctionnement des différentes tourelles dans le détails.

4 commentaires:

  1. Très beau "reportage", ça donne envie d'y aller, belles photos!

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  2. C'est vraiment une bonne idée ce reportage, j'en redemande.
    Merci

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  3. Merci pour les messages. Oui, le but est vraiment de vous donner envie d'y aller... Je conseille vivement.

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