04 mars 2011

La bataille du Côa - 24 juillet 1810

M'étant beaucoup amusé lors de la mise au point du scénario de la bataille de Barrosa, j'ai décidé de remettre le couvert. Vous trouverez dans les prochains billets l'historique, les ordres de batailles et un scénario inédit pour Lasalle, LA règle pour jouer ce type de combats.


Le 10 juillet 1810, la prise de la ville de Ciudad Rodrigo - située à la frontière hispano-portugaise – permet aux Français sous les ordres du Maréchal André Massena de lancer une troisième invasion du Portugal. Le Maréchal Michel Ney est chargé d’avancer sur le fort d’Almeida avec le VIème Corps fort de 20 000 hommes. Face à lui, le Général Craufurd reçoit un ordre de retraite de la part de Wellington : il doit rentrer avec sa division légère constituée de 5 000 hommes au Portugal. Cependant, au lieu de suivre les injonctions de son supérieur, il décide de combattre les Français.


Craufurd déploie ses troupes devant la rivière du Côa sur un front de 3 kilomètres, appuyant son aile gauche contre les fortifications de la ville d’Almeida. Le 24 juillet, après une nuit passée sous des pluies diluviennes, la division françaises Loison engage les Britanniques. Attaqué par les baïonnettes du 32ème bien supportées par leur artillerie, le légendaire 95ème rifles craque. Dans sa retraite, il essuie des tirs amis des artilleurs d’Almeida qui confondent les uniformes des belligérants. Leur course s’arrête lorsqu’ils sont chargés par des hussards et des dragons. Accusant de lourdes pertes dès le début du combat, Craufurd refuse de plier et décide de tenir.







Craufurd (1764-1812) a également fait une courte carrière politique
comme membre du parlement pendant 4 ans.

La pression s’accroit lorsque la cavalerie française bouscule l’aile anglaise. La ligne britannique perd sa cohésion et de nombreuses unités commencent à être isolées. Craufurd réalise son erreur et comprend que son salut réside dans la retraite. Le franchissement du Côa ne pouvant avoir lieu qu’au niveau d’un unique pont : toute la division doit passer par un goulot. L’embouteillage est inévitable. A la suite d’un audacieux assaut des quelques unités couvrant la retraite, le passage du pont est accompli in extremis.






Cette photo du pont permet de se rendre compte qu'il était incontournable pour traverser Le Côa (source) .

La bataille aurait pu se terminer là… mais c’en était encore trop peu pour Ney. Il donne l’ordre de traverser le pont et de continuer le combat. Cependant, la division anglaise attend maintenant les Français de pied ferme sur l’autre rive. Ce n’est qu’après 3 assauts suicidaires et impliquant ses meilleures troupes que le Maréchal se rend à l’évidence : les belligérants resteront de part et d’autre de la rivière jusqu’au lendemain.

La désobéissance de Craufurd avant l'affrontement et la fougue incontrôlée de Ney auront coûté environs 1 000 vies. La grande majorité des pertes françaises ayant eu lieu sur le pont lors des derniers instants de combat.

Principales sources en ligne : Peninsularwar.org, en.Wikipedia.org, Napoleon-series.org et Historyofwar.org.

2 commentaires:

  1. J'ai hâte de voir ce prochain scénario !!!
    Y'en aura t'il d'autre ? :)

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  2. Salut,
    Merci. J'ai bien envie de m'intéresser à l'assaut du Medellin à Talavera (1809). Un camarade ayant peint des Prussiens (+1813), j'ai bien envie de diversifier les fronts. :-)
    A+
    Benoit

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